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Résumé du café-rencontre sur l’auto-compassion

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La compassion est généralement une qualité valorisée et prisée. En effet, elle permet d’être présent.e pour une personne qui en a besoin en montrant une attitude bienveillante et un désir de l’aider (Germer et Neff, 2019). Ceci peut évidemment être très rassurant pour la personne recevant cette compassion lorsqu’elle vit des moments difficiles. Cependant, bien que plusieurs présentent cette qualité envers les autres, cette compassion n’est pas toujours tournée vers soi-même. L’auto-compassion, un concept originellement abordé dans la psychologie bouddhiste (Neff, 2021a), encourage toutefois à retourner ces tendances vers soi en se traitant de la même façon qu’on pourrait le faire avec un.e de ses proches. C’est Kristin Neff qui a amené ce concept dans le domaine de la recherche psychologique et qui a développé les concepts abordés dans cet article il y a presque 20 ans déjà (Neff, 2021a). Selon ses recherches, l’autocompassion peut être divisée en trois composantes distinctes qui sont abordées ci-dessous accompagnées d’exercice permettant d’en faire l’expérience (Germer et Neff, 2019).

La bienveillance à soi Cette composante fait référence à un discours interne qui est gentil et encourageant. En opposition avec cette qualité, il n’est pas rare d’avoir un discours interne rabaissant ou encore trop critique qui s’approche de la méchanceté ou même de la cruauté. La bienveillance à soi nous encourage à réduire cette voix critique et à favoriser une attitude de soutien envers soi-même (Germer et Neff, 2019).

Exercice : Réfléchissez à comment vous pourriez réagir si un.e de vos proches vivait un moment difficile. Quel genre de chose pouvez-vous leur dire? Que faites-vous?

Ensuite, pensez à ce que vous faites lorsque vous vivez des moments difficiles également. Quel genre de pensées vous passe par l’esprit? Que faites-vous? Y at-il une différence? Comment vous sentiriez-vous si vous vous traitiez comme un.e bon.ne ami.e? (tiré de Neff, 2021b)

La reconnaissance d’une humanité commune

Cette composante amène à reconnaître la souffrance comme étant une partie intégrante de l’expérience humaine. Il peut arriver que, face à des difficultés, certaines personnes puissent s’isoler des autres croyant être la seule personne qui souffre alors que les autres se portent bien. Inversement, la reconnaissance d’une humanité commune encourage à briser cet isolement et à se connecter aux autres. La compassion en soi est fondamentalement ancrée dans les relations sociales, puisqu’elle est dirigée vers une personne qui en a besoin. L’auto-compassion cherche à être dans ce même élan en nous rapprochant des autres plutôt que de s’isoler. Cela peut alors permettre de normaliser ses sentiments et de les voir comme des expériences normales et non comme une défaillance (Germer et Neff, 2019).

Exercice : Exprimez comment certaines de vos expériences négatives vous rapprochent des autres. Pour ce faire, pensez à comment d’autres personnes dans votre situation auraient pu vivre cela. Prenez également en compte les circonstances et les raisons derrière les sentiments ou pensées négatives que vous avez pu avoir (tiré de Dreisoerner et al., 2020).

La pleine conscience

La pleine conscience dans la pratique de l’auto-compassion encourage à porter une attention sans jugement sur les émotions ou pensées négatives que l’on peut vivre (Germer et Neff, 2019). Cette pleine conscience est pratiquée d’une façon balancée de sorte qu’elle soit sans résistance, sans évitement ou suridentification. Une sur-identification au ressenti entre en contradiction à la pleine conscience puisqu’elle mène à être envahit par ces émotions négatives. Ainsi, cette approche balancée vise à identifier son vécu négatif sans s’y identifier ou l’ignorer, mais simplement en se laissant vivre ces émotions (Neff, 2021c).

Exercice : Pensez à une situation où vous avez ressenti des émotions négatives. Il peut être préférable de prendre une situation qui n’éveille pas trop de sentiments vifs en premier afin de s’habituer à cette habileté. Tentez d’identifier ces émotions négatives et de rester en silence avec elles sans les combattre, les éviter ni s’y identifier, mais simplement en étant en présence de celles-ci. Comment vous sentez-vous suite à l’exercice ? (tiré de Dreisoerner et al., 2020)

 

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