Par Myriam Dupéré et Salomé Drapeau
Le 17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Au travail, le harcèlement touche tout le monde. Cependant, tou.te.s les travailleurs et les travailleuses ont des expériences différentes: pensons, par exemple à une personne trans qui subit des commentaires inappropriés sur son identité de genre ou encore à une personne homosexuelle qui subit de l’exclusion à cause de son orientation sexuelle.
Il est important de prendre conscience des différentes réalités des communautés afin de prévenir d’éventuelles violences et de favoriser un environnement de travail sain et sécuritaire.
Ce que la loi dit
En 1977, le Québec ajoute l’orientation sexuelle dans la liste des motifs de discrimination de la Charte des droits et libertés de la personne[1] et en 1990, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) cesse de considérer l’homosexualité comme une maladie mentale.
Dans la charte, il est clairement stipulé que : ” [t]oute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur [l’un des 14 motifs de discrimination]. Il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit. Nul ne doit harceler une personne en raison de l’un des motifs visés dans l’article 10.”[2]
L’identité ou l’expression de genre
Dans le milieu de travail, le harcèlement discriminatoire, voire sexuel, peut se traduire par des questions indiscrètes sur votre vie intime, par exemple, ou encore par un refus d’utiliser les bons pronoms.
L’orientation sexuelle
Vos collègues décident de ne pas vous convier à un 5 à 7 parce que vous êtes dans une relation homosexuelle et vous isolent? Cela pourrait également être une forme de harcèlement discriminatoire au travail.
Prévenir les violences envers les communautés LGBTQ2S+
Une façon de prévenir le harcèlement dans un milieu de travail est par la transmission de connaissances via des formations ciblées.
Le GAIHST offre des formations, des sessions de sensibilisations et des ateliers afin de prévenir le harcèlement sexuel, psychologique et discriminatoire dans les milieux de travail.
D’ailleurs, le projet « Harcèlement sexuel : ça fait pas partie d’la job » a été créé grâce au financement du Ministère de la Justice du Canada afin de bonifier l’offre d’activités d’éducation déjà proposée par le GAIHST depuis plusieurs années.
Grâce à ce projet, le GAIHST peut vous accompagner dans la sensibilisation de votre environnement de travail sur la problématique du harcèlement sexuel, psychologique et discriminatoire dans une optique intersectionnelle qui favorise la prévention de la violence et l’inclusion, entre autres, des communautés LGBTQ2S+
Pour en savoir plus sur les sessions et les formations vous pouvez consultez notre page du département de l’éducation : https://gaihst.qc.ca/departement-de-leducation ou encore contacter directement notre agente de programme: noemie.andre@gaihst.qc.ca
Pour d’autres ressources complémentaires, vous pouvez vous référer aux organismes suivants :
- ATQ : https://atq1980.org/
- Fondation Émergence : https://www.fondationemergence.org/
- Gris Montréal : https://www.gris.ca/
- Interligne : https://interligne.co/
[1] https://www.travail.gouv.qc.ca/fileadmin/fichiers/Documents/homophobie/Guide_homophobie.pdf
[2] https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/C-12?langCont=fr#ga:l_i-gb:l_i_1-h1